L'expérience de la province de Huelva en Espagne où une procédure concernant l'agriculture a été mise en place et permet de recruter des saisonniers pour une période limitée directement depuis leur pays d'origine. L'objet de cet article est d'expliquer le succès de cette mesure...
L'auteur s'est immergé durant une année dans le monde du bâtiment, en tant qu'ouvrier ; il retrace l'itinéraire de son enquête. Conditions d'emploi et de travail liées au recours croissant à la sous-traitance et à l'intérim : division des collectifs ouvriers, pratiques illégales d'employeurs, racisme et discriminations... (extrait de la quatrième de couverture).
...Un effectif nombreux et constamment renouvelé de travailleurs immigrés contribue à la construction des bâtiments. Ils sont considérés comme des bouche-trous appelés à disparaître avec la résolution, enfin, de la pénurie.
Le dossier présente une analyse de la politique d'immigration au travers du droit de l'immigration et notamment de la loi du 20 novembre 2007 qui durcit encore les conditions d'accès du regroupement familial et justifie les atteintes portées au droit de vivre en famille par l'immigration choisie .Si l'intégration est depuis 1974 un des objectifs de la politique d'immigration, la priorité a été donnée à la maîtrise des flux migratoires.Le statut des étrangers s'est précarisé avec la généralisation de la carte de séjour temporaire tandis que la carte de résident de 10 ans est rare et soumis au pouvoir du préfet..Il est aussi question dans ce dossier du jeu des amendements sur les tests ADN ou sur la possibilité pour des étrangers d'obtenir un titre de séjour simplement sur la base d'une promesse d'embauche.
A partir de la consultation des registres notariés du Roussillon, du Conflent et du Haut-Vallespir et de l'examen systématique de tous ceux conservés par les bourgs et les villages des vallées du Tech et de la Têt ainsi que de nombreux sondages réalisés dans les minutiers de Perpignan, un fait s'impose : dès les années 1410, plus massivement de 1440 au premier quart du XVIe siècle, des Basques émigrent vers les forges du Roussillon, du Conflent et du Haut-Vallespir. Ces forges sont des entreprises rurales, et leur poids économique est important à l'échelle de l'industrie de ces montagnes.; Cet article analyse la migration de main-d'ouvre basque, des forges de Guipúscoa a celles de Catalogne, puis étudie les Basques en Catalogne et l'uniformisation des pratiques dans la forge.
En s'appuyant sur des sources provenant des archives de deux entreprises du textile argentines, cet article analyse l'intégration de la main-d'oeuvre immigrée au monde industriel,sa mobilité socio-professionnelle et la manière dont se déroule le processus de socialisation où les réseaux sociaux sont primordiaux.; Dans la première partie l'auteur se focalise sur les rôles des réseaux familiaux dans des contextes d'industrialisation récente et dans le cadre de l'immigration contemporaine en Argentine, tandis que dans la deuxième partie,elle cherche à reconstruire la trame des relations sociales des immigrés espagnols et italiens et des travailleurs argentins dans les industries étudiées. Pour ce faire, sont analysés l'embauche dans ces firmes, les modalités de travail et la façon dont l'espace de travail prend forme. Enfin, l'auteur approfondit la question visant à savoir si le fait de disposer d'un réseau social dense dans la sphère du travail rend possible ou non la différenciation avec un autre groupe et l'existence de réseaux ethniques dans des contextes industriels.
A partir du cas du bâtiment, et plus précisément du gros oeuvre en région parisienne, cette recherche veut analyser les contradictions pesant sur le travail salarié, partagé entre : 1) Son aspect de marchandise (vente simple de force de travail, conçue comme bien détachable de l'individu). 2) Et l'impossibilité de faire entièrement du travail salarié une marchandise comme une autre, de détacher l'individu de sa force de travail, de considérer les travailleurs comme d'interchangeables fournisseurs. L'octroi d'un statut, même implicite, accompagne et dépasse toujours la dimension purement contractuelle du salariat ; il encadre la fourniture de force de travail, la qualité du travail, et la loyauté du travailleur. Ce qui ne signifie pas que le statut octroyé aux travaillleurs du bâtiment est uniforme : au contraire, alors que les garanties statutaires historiquement constituées autour du salariat s'y trouvent diminuées, les statuts conférés aux travailleurs sont divers, réinventés localement, liés à des liens personnels, et parfois à l'ethnicité. Dès lors, les modalités de "disparition" et d'"apparition" du travailleur comme personne doivent être reliées aux conditions de la production. Ce qui amène à formuler cette thèse : contre les risques contre-productifs d'un travail marchandisé où le seul ressort de la fourniture de force de travail est la discipline (par la surveillance en chantier, mais aussi les statuts d'emploi, le chômage, les conditions de séjour...), le secteur du bâtiment développe parallèlement aux mécanismes de marché des protections ponctuelles, locales, informelles, créatrices de loyauté, qui dépassent le contrat de travail. Ces protections prennent la forme d'allégeances individuelles, mais aussi de "préférences ethniques", de discriminations racistes (la valorisation des uns impliquant la dévalorisation des autres). Le passage entre ces deux formes de protection est assuré par la généralité du recrutement par cooptation. (Résumé de l'auteur)
Dès les années 1850, à Fourmies et dans les villages alentour, les entrepreneurs du textile relèvent les défis que pose la configuration sans cesse mouvante des marchés. Au terme des 30 ans d'une croissance ininterrompue, cette ville se taille une solide réputation à l'échelle européenne dans le domaine de la laine fine et des tissus de qualité. Or, à Fourmies, le caractère massif du recours à une main-d'ouvre immigrée qui autorise la croissance industrielle va de pair avec l'intensité du rejet de l'ordre usinier par la classe ouvrière naissante, et la fusillade du 1er mai 1891 se déroule sur fond de lutte des classes. Pourtant, s'il existe un domaine où le patronat fourmisien ne ménage pas sa peine, c'est bien dans celui de l'enseignement technique.
Quel est le rôle joué par les Etats dans la migration vers le Liban au cours des années 1990, de centaines de milliers de travailleurs syriens non qualifiés ? Les théories les plus courantes créditent l'Etat syrien d'un pouvoir colossal, celui d'imposer au Liban un «flot» de migrants syriens. Une position plus «pro-syrienne», plus rarement défendue, oppose à cette explication politique le rôle de la division du travail comme moteur des migrations syriennes.
Etude des statistiques relatives aux migrations, des populations étrangères ainsi que leur flux, la migration de main-d'oeuvre, les problèmes de l'asile, les migrations de compétences, l'immigration clandestine et les récentes initiatives de coopération internationale.
Ce travail, qui articule migrations et genre à travers le prisme de la construction sur le marché international d'une niche professionnelle, le travail domestique, analyse l'évolution de la société philippine fondée depuis plus de 30 ans sur une politique d'émigration massive de la population, qualifie l'offre spécifique des femmes philippines candidates à l'émigration et éclaire la manière dont celle-ci s'articule avec une demande internationale de services domestiques.
Etude de la rencontre de deux cultures éloignées, celle des tailleurs de pierre de Barge et Bagnolo, deux villages piémontais, et celle des nouveaux habitants chinois qui sont arrivés en Italie pour accomplir le même travail.; Après avoir cerné la tradition de la taille de pierre, l'auteur analyse l'historique migratoire de la main-d'oeuvre chinoise et le travail de la pierre, puis la structure familiale et la structure productive au sein de la communauté chinoise. La communication entre les deux communautés reste difficile, quand bien même un projet de médiation voit le jour.